De retour du fameux concert, il me semble opportun de compléter
l'article préparatoire (je n'ai pas pris de notes, ça sera donc de mémoire, que j'espère pas trop défaillante).
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgUEzi4hNwOXscT4gf3QE2GDXsrKLn0bSJ-aqqUCxP_jnVtvCqkgJKuW8fjxXipCJvci80tLfjcK43S4pbJzKp7fE-Vrz7eZxnFIlUcxWOAHiBRH2lbgvFdewZMs0MQPzL18BdGZt12m8/s200/respighi.jpg) |
Ottorino Respighi (photo operav.it) |
Le programme n'était pas tout à fait le même que celui annoncé. De plus, il était trié dans l'ordre chronologique (je me disais aussi que ça faisait brouillon). Nous avons donc écouté, dans l'ordre : Lully, Haendel, Respighi, Caplet et Debussy
(exit Gossec ah ah ah).
Daniel Tosi, le chef d'orchestre que vous connaissez tous, a eu le temps de nous expliquer plein de choses en attendant que l'orchestre soit au complet. Il ne s'agissait pourtant que d'un orchestre de chambre, notion qu'il me paraît important de réviser vue l'abondance de notes prises à ce sujet par ma voisine de gauche.
L'orchestre de chambre est à la base un orchestre à cordes (frottées) et se compose généralement de quatre premiers violons, trois seconds violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse. Cette composition permet d'assurer toutes les voix. Il arrive que l'on rajoute des instruments, soit en renfort dans l'un des pupitres pré-cités si l'un des musiciens est particulièrement mauvais (ah ! j'invente pas ! c'est M'sieur Tosi qui l'a dit !) (idée de jeu : lorsque vous écoutez un orchestre de chambre où il y a, par exemple, quatre seconds violons, amusez-vous à repérer lequel est le mauvais), ou alors d'autres instruments en fonction des œuvres interprétées (par exemple, un clavecin pour une œuvre baroque).
Le programme alternait des œuvres avec et sans harpe, pour ne pas lasser l'auditoire et ménager la harpiste (c'est très physique, la harpe !).
Nous avons donc écouté :
La suite n°7 en sol mineur de Jean-Baptiste Lully
(XVIIe siècle, période baroque)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd1N4WQo5nGqgowok-B5TJm_dgtGq1zbJfSzkPqFR_VE51CgOrDflpFf-zLFVmRFwyhrV8NGusKSFBhihCjWxoo4Ha6S31tsODDHGUEQG3bf8K7XIlZN33o1DqXzriGepxXuucxOGnZDo/s200/Jean-Baptiste_Lully.jpeg) |
J.B. Lully (image Wikipedia) |
Nous avons eu droit à une consistante biographie de Lully
vu qu'il manquait encore pas mal de musiciens, dont je vous passe les détails, vous aviez qu'à être là. Lully, né italien, devenu surintendant de la musique de Louis XIV, mort de la gangrène à 55 ans au sommet de sa gloire, après s'être transpercé le pied avec son bâton de musique, et tombé dans l'oubli pendant presque trois siècles. Lully a créé l'opéra français alors que l'on pensait que seule la langue italienne s'y prêtait.
Question subsidiaire : qu'est-ce qu'une
suite ?
A l'époque baroque, une suite est un ensemble de pièces de même tonalité (ici, sol mineur). La
suite baroque alterne des airs de danse en fonction de leur rythme, lent ou vif, destinés à l'origine à être joués lors des bals et enchaînés rapidement (ce qui explique la tonalité unique, car à la fin de la Renaissance les bals étaient accompagnés au luth qui devait être accordé en fonction de la tonalité).
Je n'ai pas trouvé de vidéo pour la suite n°7, mais comme ce serait dommage d'être privés de Lully, je vous mets celle du Bourgeois Gentilhomme, avec un orchestre nettement plus baroque que celui de cet après-midi (qui si je ne m'abuse, comportait quand même
un violon baroque).
Concerto en si bémol majeur, op.4 n°6 pour harpe et orchestre à cordes de Georg Friedrich Haendel
(XVIIIe siècle, période baroque)
Voir article préparatoire
Danses et airs antiques pour orchestre à cordes d'Ottorino Respighi
(Début XXe, mais Respighi n'était pas du tout de son temps et faisait plutôt dans le genre néo-classique / romantique) (avec un zeste de sonorité baroque, quand même)
Voir article préparatoire
Divertissements à la française et à l'espagnole d'André Caplet (1878-1925)
Ah ! Un petit nouveau !
André Caplet est un contemporain et ami de Claude Debussy, dont il a orchestré plusieurs œuvres. Il a écrit ces divertissements pour harpe seule en 1924.
Sur le divertissement à l'espagnole que vous pouvez entendre et voir ici, regardez bien les pieds de la harpiste. Frédérique Cambreling nous a expliqué que Caplet, au lieu d'éviter comme le font généralement les compositeurs les altérations acrobatiques, en a au contraire joué dans ce morceau.
(J'ai préféré l'interprétation de Frédérique Cambreling, plus "légère", à celle-ci).
Danses sacrée et profane pour harpe et orchestre à cordes de Claude Debussy
(Début XXe siècle, période moderne)
Voir article préparatoire
Et voilà ! C'était long, mais intéressant. Je n'ai pas regretté d'avoir préparé ce concert, surtout concernant la harpe que je découvrais vraiment. Et puis c'est bien agréable de reconnaître le début des morceaux...