Charade, rubrique "instruments redoutables"

Mon premier est une demi-friandise
Mon second est la tête de turc d'un village gaulois
Il vaut mieux jouer de mon tout en plein air

Pour aller plus loin : http://bombarde.free.fr/

L'octaviation

Suite au commentaire, sur le blog-frère, d'une amie musicienne qui nous a rappelé ce jour à nos obligations didactiques, nous allons nous faire un plaisir de contribuer une fois encore à la culture musicale de nos amis visiteurs.

En effet, contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de cet article, nous n'allons pas aujourd'hui vous parler d'aéronautique. L'octaviation n'est pas un sport extrême consistant à piloter un avion à 8, encore moins 8 avions en même temps. Ce serait beaucoup trop dangereux.

Notre amie susnommée évoquait en tête de son commentaire les abréviations "8va alta", "8va sup" et "8va bassa". Ces notations barbares sont des signes d'octaviation que l'on peut trouver sans rougir sur des partitions tout à fait honnêtes. Le but de l'opération est de ramener au milieu de la portée, c'est à dire dans les lignes, des notes qui auraient tendance à s'échapper sournoisement vers le haut ou vers le bas, rendant leur lecture extrêmement malaisée. Pour que le malheureux musicien réussisse quand même à jouer les notes à la hauteur voulue, on indique au début du fragment concerné la mention "8va alta" s'il faut jouer une octave plus haut que ce qui est écrit ou "8va bassa" s'il faut jouer une octave plus bas. 

Le retour à la normale est indiqué par "loco" (tsss tsss tsss petits malins, je vous vois venir, "loco" dans ce contexte n'a pas plus de rapport avec les chemins de fer que "octaviation" avec les aéroplanes), ou si le fragment concerné est court, il peut être simplement délimité par des pointillés.

Nous sommes par contre au regret d'avouer honteusement notre ignorance concernant la notation "8va sup", mais nous comptons sur notre amie musicienne ici présente, ou en tous cas pas bien loin, pour nous éclairer.