vendredi 29 avril 2011

L'Invention Harmonique

Pour sa prochaine audition de violon, la maman de Fifi partage avec la copine de Wilfried le premier mouvement (allegro) du 11e concerto de l'Estro Armonico de Vivaldi (vous voyez qui ou je détaille ?).

L'Estro Armonico, que l'on pourrait traduire par "Invention Harmonique", est l'œuvre la plus célèbre de Vivaldi après Les Quatre Saisons. C'est aussi celle qui le fit connaître en Europe.

C'est une série 12 concertos (j'aurais bien écrit concerti, mais il paraît que comme le mot est francisé, on doit dire concertos) pour un, deux ou quatre violons.

Vous avez bien à l'esprit ce qu'est un concerto ? Non ? Un petit doute ? OK.

Concerto
Le concerto est une composition musicale pour un ou plusieurs instruments solistes dialoguant avec un orchestre, généralement en trois mouvements (un rapide, un lent, un rapide). Le terme concerto fut utilisé pour la première fois en Italie au XVIe siècle, mais ne devint courant qu'aux environs de 1600, à l'aube de l'époque baroque.

Dans cette œuvre, les concertos sont disposés en quatre groupes de trois (le premier pour quatre violons, puis deux et enfin un seul), alternant les modes mineurs et majeurs. Le concerto n°11, pour deux violons, est en ré mineur. Bach (Jean-Séb) en a fait une transcription pour orgue.



Et puisque vous avez été sages, voici la transcription de Bach, pour orgue donc :

dimanche 17 avril 2011

Comment c'est fait ?

Troncs de buis
Un documentaire canadien sur la fabrication d'une flûte à bec (je vous mets juste le lien car cette vidéo ne fournit pas le code d'intégration pour pouvoir l'insérer ici, je ne sais pas pour quelle raison).

C'est un peu "grand public" mais intéressant quand même (par contre, ils auraient pu choisir un fond musical plus approprié, je trouve...)

Vous pourrez trouver de bons compléments d'information sur le site de Philippe Bolton.

dimanche 10 avril 2011

Tango für Elise

Ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Oui, bien sûr, la fameuse "Lettre à Elise" de Beethoven (vous voyez qui ou je détaille ?), dont le titre original est Bagatelle en la mineur, sous-titrée "Für Elise" (composée vers 1810 mais éditée seulement en 1865, longtemps après la mort de Ludwig) dont on ne sait d'ailleurs pas si elle était destinée à Elise ou à Thérèse (erreur possible de transcription due à un titre illisible ; en effet, Beethoven écrivait très mal, normal puisqu'il était sourd).

Cette version est bien sûr beaucoup plus récente j'oserai même dire contemporaine et nous la devons à Paul Leenhouts de l'Amsterdam Loeki Stardust Quartet, dont je ne peux malheureusement pas vous proposer l'interprétation intégrale, ce qui est bien dommage car waouh-ils-jouent-trop-bien... (j'ai un peu de mal à choisir mon vocabulaire ce soir).

Voici l'interprétation du groupe "Prise de Bec" (j'aime bien le nom !) :


(euh, la photo sur la vidéo prête à confusion, on se demande s'ils ne sont pas en train de se rendre à une manif un peu musclée... ça revendique un flûtiste à bec ?)


Je vous mets en bonus un truc de quand j'étais jeune (je ne sais pas si on peut encore appeler ça du contemporain ou si ?), ça a un peu vieilli mais ça m'amuse toujours (oui bon, et alors ?) :


vendredi 8 avril 2011

Thomas Morley

Deux nouveaux morceaux pour les séniors de la troupe : des duos de Thomas Morley, extraits des "Canzonets for Two Voyces".
Bien évidemment, je n'ai pas trouvé de vidéo pour ceux-là (à se demander si ce n'est pas un critère de sélection des morceaux qui me sont attribués), mais ça n'empêche pas d'en écouter d'autres, car c'est bien joli.

Thomas Morley (1557-1602)  était un organiste, compositeur et théoricien anglais. Il a vécu pendant le règne d'Elizabeth I, et fut le compositeur de musique profane le plus connu de l'Angleterre élisabéthaine. Il a été l'élève de William Byrd (que nous écouterons sans doute une autre fois) (et qui en plus de la musique lui a aussi donné des cours de maths !).

Morley était réputé non seulement comme compositeur et instrumentiste, mais aussi comme professeur de musique. Il a écrit un traité sur la musique anglaise de la Renaissance, "La musique anglaise pour les nuls" "A Plaine and Easie Introduction to Practicall Musick". Il a diffusé en Angleterre le madrigal italien (si vous avez déjà oublié ce qu'est un madrigal, retournez voir ici, ne passez pas par la case départ et ne recevez pas 20 000 F) (je vous aurais bien mis sa photo, mais elle ne donne pas tellement envie de jouer sa musique).

Ces duos, les Canzonets for Two Voyces, figurent parmi les plus populaires de la Renaissance.

"Go yee my canzonets"




"When loe by break of morning"




"I goe before my darling"




"Fantasia : La serena"

lundi 4 avril 2011

Pierre et le loup

Cette fois, je pense que c'est le dernier morceau de Ratouli qui concerne deux d'entre nous en tant que membres de l'orchestre.

La version beatbox, spécialement pour notre flûte soliste...  
(c'est le chef d'orchestre qui risque d'être surpris si elle s'en inspire)



Pierre et le Loup est un conte musical pour enfants écrit en 1936 par le compositeur russe Sergueï Prokofiev (1891-1953) (le même que la Danse des Chevaliers)

Prokofiev se lance dans la création de Pierre et le Loup grâce aux encouragements de la directrice artistique du Théâtre central pour enfants de Moscou, qui souhaitait familiariser les jeunes avec les principaux instruments de l'orchestre symphonique.

Pierre, un jeune voyou garçon, vit dans un bled paumé de la campagne russe avec son pépé. Un jour, il fait une grosse gaffe : il laisse la porte du jardin ouverte. Un canard inconscient profite de l'occasion pour aller nager sur la mare toute proche. Il se querelle avec un oiseau. À ce moment, un  rougnougnou chat affamé s'approche ; l'oiseau, alerté par Pierre (ah ! finalement ce n'est pas un mauvais gars), s'envole pour se réfugier dans un arbre.
Le pépé de Pierre le ramène à la maison en bougonnant et referme la porte, car le loup pourrait surgir (eh oui, on est en Russie, tout de même). C'est évidemment ce qui arrive, sinon l'oiseau s'envole, le canard aussi, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants et l'histoire est finie et on n'a même pas entendu tous les instruments.
Donc, voilà le méchant loup qui sort de la forêt. Le rougnougnou chat monte se réfugier dans l'arbre, ce dégonflé, pendant que cet abruti de le canard, qui était sorti de la mare dans l'espoir secret de partir en voyage de noces avec l'oiseau, se fait avaler par le Canis lupus.
Ce petit futé de Pierre (qui finalement sait se rendre utile) prend une corde et, en escaladant le mur du jardin en cachette de son pépé,  grimpe dans l'arbre. Il demande à l'oiseau d'aller voltiger autour de la tête du loup pour détourner son attention (ça peut paraître bizarre, mais l'oiseau le fait ! bon, il n'a aucun mérite, il sait que c'est une histoire et que comme il fait partie des gentils, ça va bien se terminer pour lui) (et le canard, il est pas gentil le canard ?) (oh, un peu de patience, on verra tout à l'heure, pour le canard !). Pendant ce temps, Pierre qui a des copains dans la marine forme un nœud coulant avec lequel il parvient à attraper le loup par la queue (très fort !).
Des chasseurs sortent de la forêt et veulent tirer sur le loup (trop facile ! il est attaché par la queue ! quelle bande de lâches, ces chasseurs !). Mais Pierre les arrête. Tous ensemble entament une marche triomphale pour emmener le loup au zoo, avec le canard dedans si vous avez bien suivi. On amène donc au zoo un loup qui fait coin-coin, parce qu'en plus ce goinfre l'a avalé vivant ! Faut le faire ! Et le pire, c'est que l'histoire ne dit pas ce qui se passe après !!! A toi donc, gentil lecteur, d'imaginer une fin possible à cette histoire (et merci de faire quelque chose pour ce malheureux canard qui est coincé dans un loup depuis 1936) !

L'œuvre est écrite pour un petit orchestre symphonique, tous les vents étant uniques sauf les trois cors. Prokofiev a su utiliser le caractère spécifique de chaque instrument pour décrire le tempérament et les particularités des personnages.

(pour rappel : la flûte traversière pour l'oiseau, le hautbois pour le canard, la clarinette pour le chat, le basson pour Pépé, trois cors jouant des accords pour le loup, cuivres et percussions pour les chasseurs, orchestre à cordes pour Pierre).

Et qui c'est qui s'est fait avoir dans cette histoire ? Eh oui ! C'est le rougnougnou chat !