lundi 4 avril 2011

Pierre et le loup

Cette fois, je pense que c'est le dernier morceau de Ratouli qui concerne deux d'entre nous en tant que membres de l'orchestre.

La version beatbox, spécialement pour notre flûte soliste...  
(c'est le chef d'orchestre qui risque d'être surpris si elle s'en inspire)



Pierre et le Loup est un conte musical pour enfants écrit en 1936 par le compositeur russe Sergueï Prokofiev (1891-1953) (le même que la Danse des Chevaliers)

Prokofiev se lance dans la création de Pierre et le Loup grâce aux encouragements de la directrice artistique du Théâtre central pour enfants de Moscou, qui souhaitait familiariser les jeunes avec les principaux instruments de l'orchestre symphonique.

Pierre, un jeune voyou garçon, vit dans un bled paumé de la campagne russe avec son pépé. Un jour, il fait une grosse gaffe : il laisse la porte du jardin ouverte. Un canard inconscient profite de l'occasion pour aller nager sur la mare toute proche. Il se querelle avec un oiseau. À ce moment, un  rougnougnou chat affamé s'approche ; l'oiseau, alerté par Pierre (ah ! finalement ce n'est pas un mauvais gars), s'envole pour se réfugier dans un arbre.
Le pépé de Pierre le ramène à la maison en bougonnant et referme la porte, car le loup pourrait surgir (eh oui, on est en Russie, tout de même). C'est évidemment ce qui arrive, sinon l'oiseau s'envole, le canard aussi, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants et l'histoire est finie et on n'a même pas entendu tous les instruments.
Donc, voilà le méchant loup qui sort de la forêt. Le rougnougnou chat monte se réfugier dans l'arbre, ce dégonflé, pendant que cet abruti de le canard, qui était sorti de la mare dans l'espoir secret de partir en voyage de noces avec l'oiseau, se fait avaler par le Canis lupus.
Ce petit futé de Pierre (qui finalement sait se rendre utile) prend une corde et, en escaladant le mur du jardin en cachette de son pépé,  grimpe dans l'arbre. Il demande à l'oiseau d'aller voltiger autour de la tête du loup pour détourner son attention (ça peut paraître bizarre, mais l'oiseau le fait ! bon, il n'a aucun mérite, il sait que c'est une histoire et que comme il fait partie des gentils, ça va bien se terminer pour lui) (et le canard, il est pas gentil le canard ?) (oh, un peu de patience, on verra tout à l'heure, pour le canard !). Pendant ce temps, Pierre qui a des copains dans la marine forme un nœud coulant avec lequel il parvient à attraper le loup par la queue (très fort !).
Des chasseurs sortent de la forêt et veulent tirer sur le loup (trop facile ! il est attaché par la queue ! quelle bande de lâches, ces chasseurs !). Mais Pierre les arrête. Tous ensemble entament une marche triomphale pour emmener le loup au zoo, avec le canard dedans si vous avez bien suivi. On amène donc au zoo un loup qui fait coin-coin, parce qu'en plus ce goinfre l'a avalé vivant ! Faut le faire ! Et le pire, c'est que l'histoire ne dit pas ce qui se passe après !!! A toi donc, gentil lecteur, d'imaginer une fin possible à cette histoire (et merci de faire quelque chose pour ce malheureux canard qui est coincé dans un loup depuis 1936) !

L'œuvre est écrite pour un petit orchestre symphonique, tous les vents étant uniques sauf les trois cors. Prokofiev a su utiliser le caractère spécifique de chaque instrument pour décrire le tempérament et les particularités des personnages.

(pour rappel : la flûte traversière pour l'oiseau, le hautbois pour le canard, la clarinette pour le chat, le basson pour Pépé, trois cors jouant des accords pour le loup, cuivres et percussions pour les chasseurs, orchestre à cordes pour Pierre).

Et qui c'est qui s'est fait avoir dans cette histoire ? Eh oui ! C'est le rougnougnou chat !

2 commentaires:

  1. J'adoooooore ! ! !

    Vraiment, j'aurais du essayer de le jouer comme ça au concert (rien que pour voir la tête de notre chef d'orchestre) !

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  2. Tu pourras toujours nous le faire en concert privé !

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