dimanche 18 décembre 2011

Danse slave n°8 (Dvořák)

Poursuivons notre préparation auditive au programme du prochain spectacle, et restons dans la slavitude (je ne connais pas le scénario, juste que ça a un rapport avec ce qui se serait passé sous l'océan Atlantique Nord APRÈS le naufrage du Titanic, dont on commémorera le centenaire du naufrage le 14 avril 2012 ; je ne peux donc qu'imaginer - en fait non, je ne peux pas - le rapport que ça peut avoir avec les slaves) (peut-être une obsession personnelle de la scénariste ?).

Nous allons donc aujourd'hui nous familiariser avec la Danse Slave op. 46 n° 8 de Dvořák.

Antonín Leopold Dvořák (1841-1904) est un compositeur tchèque, destiné dès l'âge de 11 ans à devenir boucher-aubergiste comme papa. Mais ses talents de musicien étaient fort précoces, car à 5 ans il jouait déjà du violon pour les clients de l'auberge familiale. Il acquiert ses premiers rudiments de culture musicale auprès de l'orchestre de son village, et finira diplômé de l'école d'orgue de Prague. Il sera ensuite altiste dans un orchestre, puis se consacrera uniquement à la composition en donnant pour vivre des leçons particulières.

Sa première série de 8 Danses Slaves (op.46), composée en 1878, a largement contribué à sa notoriété. Elle est constituée de pièces originales composées sur des rythmes de danses populaires. Il en composera une deuxième série de 8 en 1886 à la demande de son éditeur (op.72).

Pour la maman de Fifi qui brûle d'impatience : Antonín Dvořák est mort brutalement à 63 ans, d'une congestion cérébrale (on dirait aujourd'hui AVC).


vendredi 9 décembre 2011

La Marche Slave (Tchaïkovsky)

Allez, c'est (déjà) reparti : les partitions d'orchestre pour le prochain spectacle de fin d'année commencent à arriver. Même s'il reste encore six mois avant la date fatidique, autant se mettre d'ores et déjà le maximum de trucs dans l'oreille, ça ne peut pas faire de mal.

Attaquons donc courageusement avec la Marche Slave de Пётр Ильич Чайковский. Oh pardon. Piotr Ilitch Tchaïkovsky. Quant à savoir s'il faut écrire "Tchaïkovski" ou "Tchaïkovsky", d'après ce que j'ai pu lire ici ou là, ça serait "ski" pour les noms polonais et "sky" pour les noms russes, et notre ami Piotr était russe, donc sky. Sans garantie, car je n'ai aucune notion de quelque langue slave que ce soit.

Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840-1893) est un compositeur russe de l'époque romantique. Pianiste, il enseigne l'harmonie au Conservatoire de Moscou. Il sera chef d'orchestre à partir de 1886. Il meurt en 1893 du choléra ou par suicide, on ne sait pas très bien (j'essaierai dorénavant de toujours préciser les causes de la mort des compositeurs, car cela intéresse beaucoup la maman de Fifi).

La musique de Tchaïkovski  couvre tous les genres, mais  il est particulièrement inspiré pour les symphonies, les suites et les concertos. Il ajoute une dimension symphonique à la musique de ballet, auparavant considérée comme un genre mineur. Il reste la figure marquante du romantisme russe du XIXe siècle.

La Marche Slave a été composée en octobre 1876. Elle est à l'origine en Sib mineur, ce qui n'est pas le cas de notre arrangement qui est lui, en Fa mineur.

Elle fut composée sur commande de la Société de Musique russe pour un concert de charité de la Croix-Rouge au profit des victimes serbes de la guerre russo-turque. Au travers de sa Marche Slave, Tchaïkovski glorifie la Serbie pour avoir été présente aux côtés de la Russie dans le conflit.

La Marche russo-serbe (renommée plus tard Marche slave) débute par trois mélodies empruntées au folklore serbe. L'hymne impérial russe, Dieu Sauve le Tsar clôt cette œuvre (il paraît). Son exécution durant environ 10 minutes, nous n'en jouerons donc évidemment qu'un extrait.
 

vendredi 2 décembre 2011

Musique animalière (2)

Poursuivons notre tour d'horizon musico-zoologique. Parmi tous les animaux susceptibles d'inspirer les musiciens, il est une danseuse dont la grâce me paraît particulièrement digne d'être mise en notes : c'est l'abeille.

Nous écouterons donc deux œuvres inspirées par notre amie, et tout d'abord Les Abeilles de François Couperin.

François (1668-1733), dit "Le Grand" pour ne pas le confondre avec d'autres membres de son illustre famille [Tonton Louis (1626-1661), claveciniste et gambiste, mais aussi Papa Charles, organiste et claveciniste, Marguerite-Antoinette, claveciniste, Marguerite-Louise, soprano et claveciniste, Nicolas, Armand-Louis, Pierre-Louis, Gervais-François, Célestine-Thérèse et Marie-Madeleine, organistes - j'en oublie certainement], est donc le plus illustre membre de la famille Couperin, en particulier par son œuvre pour le clavecin - consistant en quatre livres publiés entre 1707 et 1730 - qui fait sa gloire et le fait considérer, avec Rameau, comme le grand maître de cet instrument en France. Son traité L'art de toucher le clavecin, publié en 1717, est une source précieuse concernant son enseignement ainsi que l'interprétation au XVIIIe siècle.






Changeons maintenant d'époque, de style et d'instrument avec L'Abeille de Franz Schubert (1797-1828), compositeur autrichien, violoniste, pianiste et chef d'orchestre, beaucoup plus connu comme ichtyologue que comme entomologiste.
Vous pourrez noter que l'abeille de Franz est un peu plus excitée que celle de François.