jeudi 30 décembre 2010

Parli italiano ?

Aujourd'hui, Léone répond à la question : 
"Pourquoi utilise-t-on essentiellement des mots italiens dans la musique ?"

Vous avez évidemment remarqué que la plupart des indications figurant sur les partitions de musique sont écrites en italien  : allegro, piano, coda (tiens, ça me rappelle quelqu'un...), staccato, et tant d'autres !

Mais pourquoi ?

L'Italie a joué un rôle essentiel dans le développement de la musique en Europe dès la  Renaissance,  puis pendant la période baroque, au cours de laquelle les musiciens italiens ont dominé quasiment toute la vie musicale du continent.

A la Renaissance, l'Europe sort du Moyen-Âge et connaît de grands changements. Des sciences à la religion en passant par l'art (littérature, peinture, musique,...), cette période provoque le développement des connaissances et la diffusion d'idées nouvelles.

En Italie, l'art est fortement présent et en pleine évolution. La musique, en particulier, voit de nombreux bouleversements : les thèmes et les genres évoluent et s'ouvrent sur de nouveaux horizons musicaux, de nouvelles pratiques se mettent en place (affirmation et complexité de la polyphonie, ...), des instruments apparaissent (violon, ...), etc...

De nombreux compositeurs italiens travaillent à répandre ces évolutions. Les créations musicales prolifèrent et l'Italie s'affirme dans l'univers de la musique.

Le développement de l'imprimerie permettra de répandre l'art musical à travers l'Europe. La domination italienne sur une bonne partie de la période de la Renaissance et son rôle primordial dans le secteur de la musique expliquent donc la prolifération des termes italiens dans ce domaine. Le vocabulaire des langues européennes conserve jusqu'à nos jours un grand nombre de termes italiens utilisés en musique, lesquels sont même repris dans d'autres langues, comme le japonais.

Erinaceus barbarus

Et ceux-ci, les connaissiez-vous ?

Ballabile (dansable) : à jouer pour bien entendre le rythme de danse
Barbaro : comme un barbare
Legno : avec le bois de l'archet
Pichiettato : piqué et léger
Tempo frettoloso : mouvement animé

(Plus de termes ici : Wikipédia)


mardi 28 décembre 2010

La Danse des Chevaliers

Autre morceau en chantier pour le prochain spectacle : la Danse des Chevaliers, extraite du ballet Roméo et Juliette de Sergueï Prokofiev.

Sergueï Sergueïevitch Prokofiev, né le 23 avril 1891 à Sontsovka (Empire russe, aujourd'hui en Ukraine) et mort le 5 mars 1953 à Moscou, est un compositeur russe de musique classique, un pianiste et un chef d'orchestre.

Il est l'auteur de nombreuses œuvres musicales allant de la symphonie au concerto, de la musique de film à des opéras ou des ballets et a été reconnu de son vivant comme un artiste d'avant-garde très créatif.

De 1918 à 1936, il passa de nombreuses années en dehors de son pays avant de se laisser convaincre de revenir en URSS où il fut à la fois honoré et persécuté.



Roméo et Juliette est un ballet en trois actes de près de 50 minutes chacun, composé au printemps et à l'été 1935, peu après le retour du compositeur en Union soviétique, et basé sur la pièce de William Shakespeare.

mercredi 22 décembre 2010

La sardane "El Ratolí"

Cet article est destiné aux membres de l'orchestre du  Ribéral, et spécialement à Aïsha et Mayanne pour qui nous aurons une pensée émue en écoutant le solo de flaviol...

La Sardane est une danse populaire symbolique de la Catalogne. Les populations catalanes s'adonnaient dès le XVIème siècle à une danse semblable de nature religieuse : le contrapàs.
A côté du contrapàs, apparut la sardane courte (qui disparut avec la création de la sardane dite longue, forme actuelle de la danse) dans les provinces du Nord de la Catalogne. Ce n'est qu'à partir du XVIème siècle qu'apparaît à l'écrit le mot de "sardana"… pour interdire sa pratique ! Le livre "Liber consulatus" qui décrit les événements municipaux de Gérone de 1520 à 1563 précise pour l'année 1552 qu'"il a été conclu que la danse de la sardana, ainsi que les autres danses malhonnêtes, sont interdites… et qu'elles ne seront pas non plus permises pendant els carnavals et autres fêtes populaires".

Après une éclipse, la sardane va prendre son essor dans la seconde moitié du XIXème siècle. A la fin du XIXème siècle, les catalanistes en firent la danse nationale de la Catalogne, emblème républicain. Cela explique que la sardane ait connu des censures et interdictions périodiques suivant les régimes politiques jusqu'à la Première République, où elle put enfin se développer librement.
Depuis les années 1980, des campagnes de diffusion de la sardane ont été lancées en Catalogne et lui ont permis de retrouver sa place de danse-symbole de la Catalogne.

La sardane est composée de deux airs musicaux distincts : celui des points courts et celui des points longs, et s'organise suivant une structure précise : l'introduction au flabiol, 2 tirades de courts, 2 tirades de longs, 2 tirades de courts, 2 tirades de longs, contrepoint (flabiol), 1 tirade de longs, contrepoint (flabiol), 1 tirade de longs, point final.


Il y a 6 types de sardanes distinctes :
- la "Sardane de concert", surtout destinée à être écoutée en concert plutôt qu'à être dansée,
- la "Sardana coral", généralement chantée,
- la "Sardana obligada", dans laquelle ressort un instrument en particulier, que ce soit la tenora, la tible, le fiscorn ou le flabiol,
- la "Sardana revessa", dite difficile car la distinction entre les courts et les longs est rendue difficile par le compositeur, qui lance une sorte de défi aux danseurs ; elle est essentiellement utilisée lors des concours de sardanes,
- la "Sardana de germanor", sardane de la fraternité, dansée en fin de concours ou d'une fête,
- la "Sardana de punt lliure", dans laquelle les danseurs introduisent des jeux de pieds tout en maintenant la ronde.

La sardane "El Ratolí" (la souris) est une sardane obligada.

mardi 21 décembre 2010

Charade, rubrique Danses

Mon premier est un outil de négation
Mon second sert à réguler le débit d'un ruisseau
Mon tout est une danse de cour lente



La pavane est une danse de cour lente du XVIe siècle, dansée près du sol par des couples disposés en cortège.

Le nom de cette danse pourrait provenir de la ville de Padoue en Italie ("padavana" = padouane)  dont elle serait originaire, ou de l'espagnol «pavo» (paon) : faire le paon, se pavaner. 

Il s'agit d'une basse danse (la basse danse ou bassedanse est une danse de bal de couple, lente et majestueuse, d'où son nom de danse basse, par opposition à la danse haute, plus vive et sautillante), à mouvement lent, de mesure 2/4 ou 4/4. Le caractère est noble, grave, majestueux, cérémonieux, voire pompeux. Elle fut très en vogue en Europe au XVIe siècle. Si la danse disparaît avec le XVIe siècle, la forme musicale subsiste jusque vers 1660.

Dans la forme suite, elle est en général suivie par une gaillarde.

Plus proches de nous, Fauré et Ravel ont aussi composé des pavanes.

dimanche 19 décembre 2010

Play Bach

Cette fois il ne s'agit pas de morceaux d'audition, juste de travail en cours. Et puis ils sont tout mignons... Par contre, je n'ai rien trouvé à la flûte à bec alors forcément, ça rend pas pareil...

Ces menuets sont extraits des Petits Livres de Notes d'Anna Magdalena Bach.

Anna Magdalena Bach née Wilcke (1701 - 1760) est une chanteuse et musicienne allemande, seconde épouse de Johann Sebastian Bach.

Bach étant devenu veuf par le décès de sa première épouse Maria Barbara survenu le 7 juillet 1720, il se remaria avec Anna Magdalena le 3 décembre 1721.

Le mariage fut heureux, les deux époux ayant en commun l'amour de la musique. Johann Sebastian écrivit de la musique à l'usage de sa femme et notamment les deux Petits livres de notes d'Anna Magdalena Bach. Elle l'aidait également dans ses travaux de copie et de transcription et il est possible qu'elle soit l'auteur de certains morceaux attribués à son mari. Le foyer familial était un lieu convivial où l'on organisait régulièrement des soirées musicales, en famille et avec les amis, les élèves, les invités.

Le premier cahier en hommage à Anna Magdalena Bach a été composé en 1722 mais il est aujourd'hui très incomplet. Le deuxième cahier est daté de 1725 ; il a été écrit par Anna Magdalena Bach et Jean Sébastien Bach ensemble. Leurs fils (Johann Christian, Carl Philipp Emmanuel, Gottfried Heinrich) l'utilisent également pour leurs essais de composition. Ce livre semble être un des livres de musique de la famille, à l'image de l'enseignement qu'Anna Magdalena et les enfants ont reçu de Johann Sebastian, avec notamment, à la fin du cahier des règles de réalisation.

Ce livre est aussi ouvert aux compositeurs de l'époque : en particulier, le menuet en Sol majeur BWV 114 que vous pouvez écouter ici est attribué à un certain Christian Petzold (jamais entendu parler...).


(le titre de la vidéo est incorrect : ce menuet est en Sol majeur et non mineur)


Le claveciniste est Ton Koopman




Ah si ! A la flûte à bec j'ai trouvé ça ! A éviter quand on est enrhubé !!!

mardi 14 décembre 2010

Charade médiévale (2)

(eh bien oui, j'introduis encore mon sujet par une charade, on ne se refait pas !)
(enfin si un peu, mais le fond reste...)


Dans mon premier on peut donner un concert, ou encore un bal
Mon deuxième est un gros défaut
Les anglophones se saluent avec mon troisième
Mon tout est une joyeuse danse du Moyen-Âge



Le saltarello (en français : saltarelle) est une danse joyeuse et vivante qui s'est développée à partir de la gaillarde (danse de couple à trois temps) de Naples, dans le courant du XIIIe siècle en Italie.
C'est une danse à trois temps, nommée à partir d'un de ses pas particulier, d'après le verbe italien saltare (sauter). Le saltarello jouissait d'une grande popularité au sein des cours d'Europe médiévale.

Et maintenant, un petit assortiment d'interprétations d'un fameux saltarello dont l'un des titres connus est "Saltarello La Regina" et que plusieurs d'entre nous commencent à très bien connaître (instruments divers, tempi variés...) :













Et pour changer, un autre saltarello :



Souhaitons bon courage à nos trois flûtistes, en espérant leur avoir apporté de l'inspiration !

lundi 13 décembre 2010

Charades, rubrique Compositeurs

Mon premier abrège le Patron
Mon deuxième est tout content
Mon troisième symbolise l'innombrable
Mon quatrième va par deux sur du blanc
Mon tout est un compositeur du XXe siècle




Igor Fiodorovitch Stravinski (né à Oranienbaum en Russie le 17 juin 1882 et mort à New York le 6 avril 1971) est un compositeur et chef d'orchestre russe (naturalisé français en 1934, puis américain en 1945) de l'époque moderne, considéré comme l'un des compositeurs les plus influents du XXe siècle.

L'œuvre de Stravinski, qui s'étend sur près de soixante-dix années, se caractérise par sa grande diversité de styles. Le compositeur accéda à la célébrité durant sa première période créatrice avec trois ballets qu'il composa pour les Ballets russes de Diaghilev : L'Oiseau de feu (1910), Petrouchka (1911) et, surtout, Le Sacre du printemps (1913). Le Sacre, son œuvre la plus célèbre, eut un impact considérable sur la façon d'aborder le rythme en musique. 

Dans les années 1920, sa production musicale prit un virage néoclassique et renoua avec des formes traditionnelles (concerto grosso, fugue et symphonie). 

Dans les années 1950, enfin, Stravinski explora les possibilités de la musique sérielle (musique dont le principe de construction se fonde sur une succession rigoureusement préétablie et invariable de sons appelée série : hem hem, ça vaudrait la peine d'y consacrer un article... des volontaires ?) en utilisant les techniques les plus avancées de son époque.

dimanche 12 décembre 2010

Do Ré Mi ?

Léone répond à la question du jour : 
"Pourquoi les notes s'appellent-elles Do, Ré, Mi, etc... ?"

C'est le moine bénédictin italien Guido d'Arezzo, professeur de musique et pédagogue qui, au XIe siècle, décide de renommer les différents degrés de l'échelle musicale et met au point pour ses élèves une nouvelle méthode de notation de la musique.

Mais pourquoi ?

Pour faciliter et accélérer l'apprentissage du chant à ses élèves, Guido d'Arezzo a voulu mettre au point une méthode plus simple et efficace que ce qui existait : il a inventé la solmisation, l'ancêtre de notre solfège.

Avant la solmisation, il fallait mémoriser les mélodies à force d'écoute et de répétition pendant des années, afin que tout finisse par rentrer ! Un jeune moine mettait ainsi près de 10 ans à acquérir l'ensemble du répertoire de son ordre ou de son abbaye ! Il faut dire qu'aux débuts de la musique liturgique, le chant se devait d'être aussi simple et dépouillé que les moines qui le chantaient, parce que seules comptaient vraiment les paroles et l'on se devait de rester modeste pour s'adresser à Dieu. C'est ce qui explique le dépouillement des chants au Moyen Âge, et le besoin réduit de notation : plus la mélodie était sobre, comprenant peu de volutes et ornements, moins les indications étaient nécessaires. C'est avec le chant grégorien que les choses vont vraiment évoluer.

Guido d'Arezzo rend systématique le principe de la ligne pour la transcription de la notation musicale et en ajoute deux à l'existant (4 en tout) : il fixe ainsi l'utilisation de la portée.
Les notes prennent donc une place précise sur les lignes et non plus en marge du texte, elles peuvent facilement être repérées par le chanteur et donc identifiées. Il ne reste plus qu'à leur donner un nom...

On utilisait déjà auparavant la notation alphabétique, encore en usage dans les pays anglo-saxons (A = La, B = Si, C = Do, ...) mais elle montrait des limites en matière de mémorisation et de chant.

Afin de trouver un moyen mnémotechnique pour que ses élèves se souviennent des nouveaux noms des notes, Guido d'Arezzo a utilisé les premières syllabes d'un chant religieux latin, l'Hymne à Saint Jean-Baptiste, dont chaque vers commence un ton au-dessus du précédent :

Ut queant laxis 
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum,
Solve polluti
Labii reatum

(Pour que puissent / résonner des cordes / détendues de nos lèvres / les merveilles de tes actions, / enlève le péché / de ton impur serviteur)

A cette époque, la gamme n'avait que 6 notes : UT RE MI FA SOL LA.

Giovanni Battista Doni
Les historiens de la musique avancent différentes versions quant au remplacement de UT par DO, et de l'introduction du SI. La version la plus connue dit que UT, syllabe peu commode à chanter, fut remplacé en 1673 par DO sur la suggestion du compositeur Giovanni Maria Bononcini, ce DO venant de la première syllabe du mot "Dominus". Autre hypothèse: ce serait en référence au début du nom du compositeur italien Giovanni Battista Doni. Le SI apparut également au XVIIe, sans doute comme une contraction des lettres S et I de Sancte Ioannes (Saint-Jean).


mardi 7 décembre 2010

La Mélodie du Bonheur




La chanson interprétée est "Do-Ré-Mi" extraite de la Mélodie du Bonheur (comédie musicale américaine, 1959 puis film musical américain, 1965), dont voici les paroles en français :

Do, le dos, il a bon dos
Ré, rayon de soleil d'or
Mi, c'est la moitié d'un tout
Fa, c'est facile à chanter
Sol, la terre où vous marchez
La, l'endoit où vous allez
Si, c'est siffler comme un merle
Et nous retournons à do oh oh oh oh...

Et en anglais :

Doe, a deer, a female deer
Ray, a drop of golden sun
Me, a name I call myself
Far, a long, long way to run
Sew, a needle pulling thread
La, a note to follow Sew
Tea, a drink with jam and bread
That will bring us back to Do (oh-oh-oh)


Le 23 mars 2009, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies dans le hall de la gare d'Anvers en Belgique pour y danser sur la musique de "La Mélodie du bonheur". Il s'agissait en fait d'un flash mob (terme anglais traduit généralement par foule éclair ou mobilisation éclair), qui est le rassemblement d'un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d'avance avant de se disperser rapidement. Le rassemblement étant généralement organisé au moyen d'Internet, les participants (les flash mobbers) ne se connaissent pas pour la plupart. Il s'agissait en l'occurrence de promouvoir une nouvelle émission de téléréalité intitulée "Op zoek naar Maria", cette émission consistant à organiser un casting national pour trouver une actrice pour interpréter le rôle de Maria dans "La Mélodie du bonheur".

lundi 6 décembre 2010

Le Retour de la Castafiore

Attention : article à rallonge

Cet après-midi, au lieu de travailler leurs diminutions, Fifi, Léone et leurs enfants sont allés assister au concert Le Retour de la Castafiore, Fantaisie Lyrique (= à l'origine, qui se chante sur la lyre : s'appliquait aux poésies destinées à être mises en musique et chantées ; se dit, par analogie, des ouvrages en vers qui sont faits pour être chantés ou propres à être mis en musique, tels que les cantates, les chansons, les opéras...)

 
(je vous préviens, je vais être pénible aujourd'hui, j'ai l'intention de tout expliquer) (et n'allez pas vous imaginer qu'il s'agit d'une quelconque aide à la préparation d'un certain contrôle) (je voudrais pas m'attirer des ennuis, non plus) (m'enfin si ça peut servir à quelqu'un, c'est bien, aussi).


Bon déjà, un bref coup d'oeil au programme, et je sais pas vous, mais moi "opérette", "opéra bouffe", "opéra comique", "opéra tout court", je fais pas la différence ! J'y connais rien ! Je m'y retrouve pas ! Et si on essayait d'y voir un peu plus clair dans tout ça ?

Alors voyons...

Ca commence avec Monsieur Offenbach. Vous vous rappelez le portrait accroché au centre du rideau au fond de la scène, le vieux monsieur sympathique ? C'était lui. Bon, là c'est sûr, pour moi opérette = Offenbach (Jacques, compositeur et violoncelliste allemand, naturalisé français, né à Cologne le 20 juin 1819 et mort à Paris le 5 octobre 1880). 

Ah, mais là je vois écrit : Orphée aux enfers, Opéra bouffe.  


Opéra-bouffe

Au XVIIIe siècle l'appellation « opéra bouffon » est employée pour différencier une catégorie particulière d'opéras comiques.
Contrairement à l'opéra comique qui peut traiter de sujets « sérieux », le caractère de l'opéra bouffe est uniquement « bouffon ». Il se différencie de l'opérette, dont le livret traite d'une histoire plutôt sentimentale, par sa nature parodique ou satirique. Il peut comme l'opéra comique comporter des dialogues parlés. Le terme fut adopté entre autres par Jacques Offenbach pour désigner des œuvres plus « ambitieuses » que ses opérettes et dont le style musical et le nombre de protagonistes pouvaient rivaliser avec les œuvres du grand répertoire. 





Opéra-comique

Genre lyrique du XVIIIe siècle. Opéra-comique ne signifie pas que l'oeuvre sera comique et que le dénouement sera heureux mais il correspond à des oeuvres où les scènes chantées alternent avec des dialogues parlés (avec des apartés au public). L’opéra-comique aborde des sujets de la vie quotidienne et n’hésite pas à faire référence à des sujets d’actualité.





Opérette

L'opérette est un genre musical, mêlant comédie, chant et généralement danse. Apparue au milieu du XIXe siècle, elle se situe dans la lignée du mariage du théâtre et de la musique classique qui avait donné naissance aux siècles précédents au ballet, à l'opéra, l’opéra-comique et l'opéra-bouffe. Elle inspirera au XXe siècle la comédie musicale, laquelle se dissociera à partir des années 1910 du genre classique par l'intégration de musiques « nouvelles » comme le jazz venues des États-Unis.




Suite du programme : La Diva de l'Empire, mélodie d'Erik Satie (Erik Satie, né Alfred Eric Leslie Satie à Honfleur, le 17 mai 1866 et mort à Paris, le 1er juillet 1925, compositeur et pianiste français).


Mélodie

En musique classique, une mélodie est dans la musique française, une forme musicale particulière, consistant en une brève composition pour voix accompagnée par un piano ou par un ensemble instrumental, sur des paroles généralement empruntées à des textes poétiques ou d'œuvres de grands poètes.





Un peu plus tard (je vais pas tous vous les faire, non plus) : Air des Bijoux, extrait de Faust de Charles Gounod (compositeur français né à Paris le 17 juin 1818 et mort à Saint-Cloud le 18 octobre 1893), opéra en 5 actes.

Opéra

Un opéra est une œuvre destinée à être chantée sur une scène, appartenant à un genre musical vocal classique du même nom ; l'opéra est l’une des formes du théâtre musical occidental regroupées sous l’appellation d’art lyrique.
L'œuvre, chantée par des interprètes possédant un registre vocal déterminé en fonction du rôle et accompagnés par un orchestre, parfois symphonique, parfois de chambre, parfois dédié exclusivement au seul répertoire d'opéra, est constituée d'un livret mis en musique sous forme d'airs, de récitatifs, de chœurs, d'intermèdes souvent précédés d'une ouverture, et parfois agrémentée de ballets.

L’opéra est né en Italie à Florence au XVIIe siècle.





Au fil du spectacle et des pitreries des interprètes, nous retrouverons à plusieurs reprises notre ami Offenbach, mais aussi un compositeur plus proche de nous : Léonard Bernstein (compositeur, chef d'orchestre et pianiste américain, né à Lawrence (Massachusetts) le 25 août 1918 et mort à New York le 14 octobre 1990). Ce nom ne vous dit rien ? Mais si voyons ! West Side Story, c'est lui !





Bon mais ça, c'était pas dans le spectacle !

Pour résumer l'ensemble, parce que c'est pas tout ça mais en attendant, je ne travaille pas mes diminutions ça va être l'heure d'aller se coucher, nous avons par ordre approximatif d'entrée en scène :

Dans la catégorie genre musical

L'opéra (XVIIe siècle)
L'opéra-comique (XVIIIe)
L'opéra-bouffe (XIXe)
L'opérette (milieu du XIXe)
La mélodie (milieu du XIXe)


Dans la catégorie compositeurs

André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Charles Gounod (1818-1893)
Jacques Offenbach (1819-1880)
Erik Satie (1866-1925)
Henri Christiné (1867-1941)
Ralph Benatzky (1884-1957)
Maurice Yvain (1891-1965)
Francis Lopez (1916-1995)
Léonard Bernstein (1918-1990)

C'est tout pour aujourd'hui et... bravo à celles et ceux qui sont arrivé(e)s jusque là !

mercredi 1 décembre 2010

Charade médiévale

Mon premier est la quinzième consonne de l'alphabet français
Mon second est ce que l'on peut dire quand on a raté son audition
Mon tout est une forme musicale du Moyen-Âge




L'estampie est une danse médiévale connue à partir du XIIe siècle. L'étymologie du terme pourrait provenir de stampen en germanique (frapper du pied ou piler dans un mortier) ou stampir en provençal (battre du pied).

L'estampie a une structure fixe composée de plusieurs puncti (= phrase). Chaque phrase se joue deux fois, la première finit par une formule appelant une reprise intitulée ouvert, et la seconde par une formule conclusive appelée clos. Ce trait est très courant dans la musique vocale de l'époque. En principe, les ouvert et les clos sont identiques pour tous les puncti d'une même estampie.

L'estampie ne fut plus guère dansée à partir de la Renaissance.