mardi 18 janvier 2011

Staeps by Staeps : la flûte à bec contemporaine en 10 leçons

Hmmm... je suis un peu fatiguée, ce qui explique le jeu de mots assez moyen du titre, et en plus je me suis encore mise dans le pétrin : va falloir maintenant que je vous fasse une série de 10 sur la flûte à bec contemporaine (euh, chef, je peux compter le Linde dedans ?)
(Tiens au fait, en parlant de contemporain, il me semblait avoir commandé un article sur la musique sérielle... Toujours pas de volontaire ?)

Bon, revenons à nos canards moutons.
Comme notre dévouée professeure (oui je sais c'est choquant, mais si on veut vraiment mettre professeur au féminin - et on veut vraiment - on est obligé d'écrire professeure, pas professeuse ni professoresse ni professerice ou je ne sais quelle autre abomination, et après on se demande pourquoi y en a qui continuent à dire "maîtresse" à des 12 ans passés) (Ah, on me souffle dans l'oreillette que l'Académie française serait plutôt contre cet affligeant néologisme).

Alors oui, les moutons.
Comme je le disais plus haut avant d'être interrompue par d'importunes considérations linguistiques, notre dévouée professeur (c'est pour faire plaisir à l'Académie, mais ce serait sympa si ces braves gens pouvaient nous trouver un féminin décent) de flûte à bec, ayant peur que nous ne sombrions dans le désoeuvrement en ce prochain week-end post-audition, nous a distribué à ma collègue de duo et moi, de nouvelles partitions : "Duo 66" de Staeps, Hans Ulrich (1909-1988), né à Dortmund (Allemagne), professeur de flûte à bec, de clavecin et de théorie de la musique moderne au Conservatoire de Vienne.

Et c'est là que l'auteur de ces lignes se rend compte avec stupéfaction, au fil de recherches complémentaires (ce qui, reconnaissons-le, tend à montrer que ses articles - contrairement à ce qu'on pourrait penser - ne sont pas écrits au hasard de sa fantaisie), non seulement qu'elle n'est pas la  première à tenter des jeux de mots pourris audacieux,  mais que son concurrent du jour est justement le compositeur dont auquel il est question ici, la preuve.

Je sais pas vous, mais j'ai personnellement constaté à cette occasion - non sans surprise - que le seul mot "contemporain" ne provoquait plus chez moi cet instinctif mouvement de répulsion qui m'était coutumier, mais plutôt un certain intérêt, une bienveillante curiosité ("oh, mais quelle drôle de chose ont-ils encore été nous pondre-là", genre). Bon après, je trouve que c'est parfois plus amusant à jouer qu'à entendre. Ou l'inverse. Ce qui me fait penser que ce n'est pas forcément la musique qu'on préfère entendre, qu'on aime le mieux jouer. Ou l'inverse. Et que ce n'est pas toujours dans la musique qu'on aime le mieux jouer que les autres préfèrent nous entendre. Ou l'inverse.

Alors évidemment, je n'ai pas trouvé de vidéo de ce duo précisément (eh oui on dirait bien qu'à la grande loterie de la distribution des partitions, il y en a qui sortent toujours perdants), mais ça ne fait pas de mal d'écouter quelques échantillons du même compositeur histoire de se faire l'oreille.


Duos n° 5 et 11  
Qui saura obtenir 66 en combinant ces deux nombres ?


Suite pour flûtes à bec (1984)
Les deux grosses flûtes à gauche me paraissent être une contrebasse pour celle de derrière et une sous-contrebasse au premier plan (Madame la professeur de flûte à bec peut-elle confirmer ?)

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