lundi 28 février 2011

Renaissance et diminutions (4)

Au moins cette fois, je suis sûre que celui dont je vais vous parler n'est pas un inconnu pour plusieurs d'entre vous : il s'agit du fameux Diego Ortiz, dont les formules de diminutions ornent nos recueils de partitions...

Diego Ortiz est un musicien et compositeur espagnol, né vers 1510 à Tolède et mort probablement en 1570 à Naples.

C'est l'un des premiers auteurs de recueils d'œuvres basées sur des variations instrumentales. Il publie à Rome en 1553, le Tratado de Glosas (le titre complet est Tratado de glosas sobre cláusulas y otros généros de puntos en la música de violones nuevamente puestos en luz).

A la suite de La Fontegara et Regola Rubertina de Silvestro Ganassi, dont je vous ai parlé la dernière fois, le Tratado de Glosas éclaire la technique de la diminution, appliquée à la viole de gambe qui était l'instrument de Diego Ortiz.

J'ai choisi de vous faire écouter une série de quatre diminutions extraites du Tratado de Glosas, sur la chanson "Doulce Mémoire" de Pierre Sandrin (1490-1561). Cette chanson a connu un grand succès dans toute l'Europe. Les paroles sont attribuées à François Ier.

Commençons par la version chantée, histoire de vous mettre le thème dans l'oreille :



Doulce mémoire en plaisir consommée
O siècle heureux qui cause tel savoir
La fermeté de nous deux tant aimée
Qui à nos maux a su si bien pourvoir

Or maintenant a perdu ton pouvoir,
Rompant le but de ma seule espérance,
Servant d'exemple à tous piteux à voir
Fini le bien le mal soudain commence


On pourrait continuer par une version sans diminution, à la flûte à bec, avant d'attaquer les réjouissances proprement dites :




Voici donc enfin la première des quatre "recercadas" :




Oh ! Voilà la deuxième !




Et la troisième ? Vous la voulez, la troisième ? Y a qu'à demander !




Et enfin la petite dernière :

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